La Fluorimétrie
En 30 minutes, la Fluorimétrie vous permet de détecter les carences d’une plante 10 à 20 jours avant que les symptômes apparaissent sur le feuillage.
Vous pouvez ainsi corriger un déséquilibre nutritionnel avant même qu’il n’engendre une baisse de rendement ou de qualité de la production.
La Fluorimétrie est utilisable sur toutes le cultures et permet de détecter tous les types de carences :
Calcium - Fer - Potassium - Soufre - Manganèse - Magnésium - Bore - Azote
Interprétation d'une mesure de Fluorimétrie
La fluorescence est émise selon une cinétique particulière. C’est la première seconde qui est intéressante sur la courbe de fluorescence. 1300 mesures sont enregistrées durant la première seconde.
Des points remarquables sont utilisés pour interpréter les résultats : Fo, qui correspond à l’intensité de fluorescence initiale et Fm qui est la valeur maximale de l’intensité de fluorescence. Ces points remarquables évoluent selon le degré et la nature des stress.
Plusieurs informations sont obtenues :
- Le rendement quantique correspond au rendement photosynthétique ((Fm-Fo)/Fm) qui traduit l’efficacité du PS II à utiliser la lumière pour la conversion photochimique. Il reflète l’état de santé général de la plante (normal ou stressé), sa valeur est d’environ 0.8 chez une plante saine et diminue en cas de stress.
- L’identification des carences minérales jusqu’à trois semaines avant l’apparition visuelle des symptômes. Des études sur des plantes mono carencées produites en serre ont permis de constituer une banque de données de référence.
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Aujourd’hui, la Fluorimétrie permet de détecter des carences en azote, fer, manganèse, magnésium, potassium, calcium, bore et soufre de manière fiable.
Un procédé basé sur l'émission de fluorescence
La technique est basée sur la fluorescence chlorophyllienne émise par les plantes.
En effet, l’émission de fluorescence est directement liée au processus de photosynthèse, véritable carrefour biologique sur lequel se répercute tout état de stress.
Le mécanisme est le suivant : l’énergie lumineuse est captée au niveau des chloroplastes, puis une chaîne de réactions s’enclenche faisant intervenir deux photosystèmes PS I et PS II.
L’énergie lumineuse va alors être convertie et utilisée pour la création de biomasse végétale.
Mais il y aura des pertes d’énergie au niveau du PS II, qui se traduisent par une émission de fluorescence chlorophyllienne et un dégagement de chaleur.
Lorsque le végétal n’est pas stressé, la conversion photochimique est maximale et les émissions de chaleur et de fluorescence sont minimales.
L’intensité de fluorescence est donc inversement proportionnelle au rendement photochimique.
Le stress et la Fluorimétrie
Lorsqu'une plante subit un stress, la photosynthèse est perturbée.
Or toutes les voies de désexcitation sont interdépendantes : si l'émission d'électrons est perturbée, la chaîne de transport détériorée, la dissipation d'énergie (chaleur ou fluorescence) augmente.
L'intensité de la fluorescence est donc directement liée par une relation inverse au rendement photochimique.
Il est donc permis de considérer la Fluorimétrie comme un indicateur précis de l'état de la première phase de la photosynthèse, à savoir le piégeage de la lumière, le transport de l'énergie d'excitation au niveau des chlorophylles et l'émission d'électrons par le PSII.
Ces réactions étant sensibles aux conditions environnementales (stress nutritionnel), la moindre perturbation sera détectée par la Fluorimétrie.